Séance photo au look Bridgerton
Parfois, mon inspiration photo me vient de films ou de séries. Pour cette thématique, je me suis inspirée de Bridgerton, dont la dernière saison est sortie ce mois-là. Les glycines (wisteria) qui ornent leurs décors sont absolument magnifiques — et au mois de mars, ça fait du bien de se rappeler que les fleurs finiront par revenir.
J’aime créer des décors en studio : cela demande plus de réflexion, de précision… et surtout un vrai travail de lumière.
séance fin de vie
L’une des choses les plus difficiles lorsqu’on a un animal de compagnie, c’est de devoir lui dire au revoir.
Ces séances photo m’émeuvent à chaque fois. Je me sens à la fois profondément privilégiée de pouvoir immortaliser le lien qui unit une famille… et infiniment touchée par la douleur qui s’annonce.
10 ans en photo
10 ans en affaires
Ça fait maintenant 10 ans que je suis à mon compte. Pour l’occasion, j’ai pensé écrire un petit article de blogue pour raconter mon long parcours, qui m’a menée là où je suis aujourd’hui.
Voici un résumé de mon cheminement depuis le début de mes études :
1 an en Lutherie guitare au Cégep Limoilou
2 ans en Arts plastiques au Cégep de Sainte-Foy
3 ans et demi pour compléter un baccalauréat en arts et sciences de l’animation à l’Université Laval
Et quelques petites formations ici et là, notamment en dessin de bâtiment
Au secondaire, je me suis découvert une passion pour la musique. Je jouais de la guitare acoustique et électrique. J’avais même un band avec mon amie Camille : Sickness of Mind. On a enregistré un album — oui, oui, il était disponible sur MySpace, de vraies vedettes! 😅
C’était évident pour moi que je voulais continuer dans la musique. Mon plan à court terme : jouer de la musique et en apprendre plus sur mon instrument préféré. La Lutherie guitare était un choix qui me plaisait vraiment. Sauf qu’à 17 ans, on n’est pas toujours prêt à entendre la réalité d’un métier artisanal. Disons que ma bulle a un peu éclaté quand on m’a expliqué à quel point c’est difficile financièrement et que ça prend des années avant d’atteindre une certaine stabilité. J’ai quitté après un an. (Aujourd’hui, je me dis que j’aurais aimé compléter ce programme.)
En fait, tous les programmes en métiers d’art offerts au Cégep Limoilou m’intéressaient. Je les aurais tous faits. Mais la réalité était toujours la même : devoir vivre de son art. Et sincèrement, ça me faisait peur.
Cette année-là, j’écoutais beaucoup La Grande Messe des Cowboys Fringants. On dirait que la chanson Les Étoiles filantes a pris tout un autre sens pour moi. Je me rappelle avoir appelé mon père pour lui demander : « C’est ça, la vie? » Une sorte de crise existentielle… Avant, je ne pensais pas trop au futur. Mais là, il fallait que je commence à y réfléchir.
Le programme en Arts plastiques du Cégep de Sainte-Foy était assez général pour que je puisse tout essayer. C’est drôle, j’ai adoré faire de la sculpture en argile… et je n’y ai plus retouché jusqu’en 2018. C’était un programme très vaste, une belle façon pour moi d’éviter encore un peu le moment de choisir une vraie carrière.
J’ai pensé à plein de métiers, mais je mettais trop d’importance sur les revenus potentiels et la reconnaissance sociale. J’espérais être moins artistique, faire un choix de carrière « logique », un bon emploi stable, 9 à 5. Mais d’un autre côté, cette idée me déprimait. Je rêvais de voyager, d’un emploi plus libre, moins conventionnel.
Le BASA (baccalauréat en arts et sciences de l’animation) était tout nouveau et très contingenté. C’était le premier programme universitaire en animation 2D-3D à l’Université Laval. J’ai sauté sur l’occasion ! (C’était ça ou le design graphique.)
Ce bac a nourri mon amour du cinéma et développé mon esprit critique. On touchait à tout : animation, modélisation, VFX, concept art, histoire de l’animation. J’adorais mes cours, mais je ne me sentais toujours pas à la bonne place.
Un cours en entrepreneuriat a été un déclic. J’avais envie d’être à mon compte ! Je pense que c’est à ce moment-là que l’idée a pris racine. J’ai terminé mon bac en visant une carrière de généraliste, mais pour commencer, il me fallait un emploi.
Pendant que je cherchais un emploi en animation, je travaillais chez Desjardins. J’y étais déjà pendant mes études. Ce n’était pas le job le plus stimulant, mais ça payait bien. À force de recevoir des refus à mes candidatures, je me suis découragée… et je suis restée chez Desjardins.
J’ai tellement essayé de « fitter » dans cet environnement de bureau. J’appliquais à divers postes pour grimper les échelons, pensant que plus je monterais, moins je ressentirais ce vide intérieur. J’ai même essayé un programme en ligne en dessin de bâtiment… mais la flamme n’y était toujours pas.
Comme dit l’expression : à force d’essayer de fitter dans le moule, on finit par avoir l’air d’une tarte. Eh bien, je me sentais tarte en maudit. Même à la caisse, on me surnommait « l’artiste ». Ma façon de penser, de voir les choses, était différente. Mes collègues me voyaient dessiner et me disaient souvent que je serais mieux dans un domaine artistique.
Dans ma dernière année chez Desjardins, j’avais trouvé un semblant d’équilibre : 20 heures par semaine, et le reste du temps, je faisais de l’art que je revendais. Ça ne me comblait pas, mais je me disais que c’était mieux que rien.
Et puis, la vie m’a poussée à faire le move. Le 22 mai 2015, mon poste a été aboli. Il n’y avait plus de place pour moi dans la caisse. Bye bye.
Mon boss m’a dit : « Va dans un domaine qui te ressemble plus, quelque chose de plus artistique où tu pourras t’épanouir. » Sur le coup, j’étais fâchée, triste, déçue. J’avais honte.
Après quelques jours de digestion, mon entourage m’a encouragée à explorer la photo. Je n’y avais jamais pensé sérieusement. Gagner sa vie en tant que photographe, ça me semblait irréel.
Je me suis inscrite à une formation au Fonds d’Emprunt Québec. J’ai appris à bâtir un plan d’affaires, faire une étude de marché, etc. C’est comme ça que tout a commencé.
Aujourd’hui, 10 ans plus tard, je suis tellement reconnaissante d’être là où je suis.
Mon parcours un peu tout croche m’a apporté plein de petits éléments qui enrichissent ma pratique artistique, ma photo.
En 10 ans, j’ai réalisé une foule de contrats pour des entreprises québécoises, photographié des milliers de chiens, suivi différentes formations sur le comportement canin, et rencontré des gens formidables.
En 2018, j’ai commencé la poterie. Le contact physique avec la matière me manquait, et ça a été un vrai coup de foudre. En 2019, j’ai commencé à vendre mes pièces en ligne.
Combiner la photographie et la céramique me rend encore plus heureuse. J’ai l’impression d’utiliser mon plein potentiel artistique.
Merci à ceux et celles qui m’ont encouragée, inspirée, et soutenue au fil des ans. Ce n’est que le début. 💛
Les minis chevaux de Mathilde
Mathilde est certainement la personne la plus douce que je connaisse — et elle l’est tout autant avec les animaux. Cette séance photo avait pour but d’immortaliser le lien qu’elle partage avec eux.
En plus, nous avons eu droit à une magnifique journée ensoleillée de février, avec une température idéale… celle qui nous fait espérer le retour du printemps.
Des picots
Des petits dalmatiens !!!
En plus de me replonger dans le passé, à l’époque où Lilo était encore un chiot, ça me donne vraiment envie d’en adopter un autre. Mais honnêtement, qui ne craquerait pas devant eux ? C’est tout simplement impossible ! Ça fait partie du challenge d’être photographe animalière ; ne pas craquer devant tout les chiots.
Comme beaucoup de gens, j’aime les dalmatiens. Leur caractère m’a totalement charmée, sans parler de leur pelage si unique.
Nous avons adopté Lilo en mai 2021. C’est un chien parfait pour moi : elle me suit partout au quotidien, elle adore les gens… Évidemment, je reçois souvent des commentaires du genre : « Ces chiens-là, c’est fou ! » Mais non, Lilo n’est pas un chien débile ! Comme la majorité des dalmatiens que je connais, c’est un excellent chien, avec un bon niveau d’énergie. Bien éduqué et bien socialisé, c’est, à mon avis (certes biaisé, puisque c’est ma chienne), un chien parfait.
Petite parenthèse importante : il est essentiel de bien s’informer avant d’adopter un dalmatien, et de choisir soigneusement votre éleveur. Les dalmatiens ont un problème génétique ancien au niveau du système urinaire. Certains éleveurs travaillent fort pour éliminer ce problème — il faut les soutenir et les privilégier.
Hopkins, chien d'assistance
Décrire le lien qui unit un maître à son chien est déjà un défi en soi, mais lorsqu’il s’agit d’un chien d’assistance, l’émotion atteint une toute autre dimension. Entre eux, quelque chose de profond se tisse, une connexion unique qui va bien au-delà de la simple compagnie. Avec ou sans harnais, la relation évolue, oscillant entre complicité et mission. C’est un lien fascinant à observer, empreint de confiance, de respect et d’une incroyable beauté.