Se préparer pour un Roadtrip avec des chiens

Au cours des dernières années, j’ai eu l’occasion de faire différents road trip avec 1 ou 2 chiens que ce soit au motel ou en camping. Avec le temps, j’ai appris quelques trucs pour éviter de petits problèmes ou en prévenir. J’ai donc décidé d’écrire un article entièrement consacré à la préparation. Je vais passer tout droit sur la préparation des humains pour parler seulement de la préparation de nos poilus.

Que vous alliez en camping ou en hôtel/motel, si vous avez beaucoup de route à faire (plus de 3 heures), planifiez une bonne sortie la veille pour que toutou puisse se vider de son énergie et bien dormir dans l’auto.

Si votre chien a le mal des transports (je parle ici de mal de ventre ou vomissement et non de stress) comme ça a été le cas avec Lilo cet été, voici deux options qui s’offrent à vous.

1. Les pilules de gingembre, soit du Gravol sans somnolence vendue en pharmacie sans ordonnance. Il n’y a pas de dosage recommandé, puisque c’est sans danger pour eux. Dans le cas de Lilo, je lui donnais une pilule de gingembre dans son repas du matin environ 1 à 3 heures avant de partir. Je lui ai donné du gingembre presque tout l’été, sans quoi même plusieurs heures après son repas, elle vomissait.

2. Cerenia, vendu uniquement chez un vétérinaire est le Gravol pour chien. Le prix et la dose varient selon la grosseur de votre chien. Pour deux trajets, ça m’a coûté 45,20 $ et Lilo pesait 34lbs à ce moment-là. Il fait effet pendant 24 heures est sans somnolence. J’ai donné ces pilules à Lilo pour le traversier des Îles de la Madeleine et elle a été super bien pendant tout le trajet.

À avoir dans ton auto

Une serviette à séchage rapide juste pour votre chien. Oui oui, juste pour votre chien, parce qu’il va puer haha ! C’est pratique après une sortie à la pluie ou simplement à l’eau.

Une bonne housse protectrice pour tes bancs. Je ne suis sûrement pas la seule à aimer avoir une auto propre et vouloir amener mes chiennes partout avec moi. La housse est idéale pour protéger les bancs des odeurs, les dégâts, la bave, les poils, bref de tout ! J’ai pris la mienne sur Amazon et je l’adore.

Un bol rétractable pour l’eau. Le MudBuster, c’est bien pratique, mais pas nécessaire. Ça peut sauver une housse si votre chien revient tout sale. Avant de le mettre dans l’auto, vous lavez les pattes et hop ! Presque tout propre !

Une longe. Pour ma part, la longe c’est surtout pour Odyle qui est réactive. De cette manière, même si l’endroit où je vais a l’air désert, si nous croisons un autre bien, j’ai quand même un contrôle pour la ramener à moi. Ça a été pratique aussi pour Lilo puppy qui n’avait pas encore un bon rappel.

Des sacs de ramassage d’excréments. Un long terme pour Poop Bag haha ! C’est toujours bien d’en avoir de plus sous la main.

Une trousse de premier soin version chien. Vous pouvez regarder avec un vétérinaire ce qui peut être une bonne trousse pour votre chien surtout s’il a des problèmes de santé connue. Sinon, voici ce que contient la mienne, qui n’est probablement pas complète puisque j’y ajoute des choses au fil du temps : du Benadryl (regarde le dosage recommandé au cas où), des compresses stériles et du tape médical Vetrap, des gazes, de la chlorhexidine (solexin), une pince à tique, du chasse-moustiques pour chien, des lingettes humides, un shampooing sec, du charbon activé (pour les intoxications) et un double de sa médication quotidienne.

Hôtels et Motels

J’effectue mes recherches d’hébergement surtout via Hotels.com. Lorsque l’on cherche sur le site, on peut ajouter comme contrainte « accepte les chiens ». J’avoue qu’il y a un petit sacrifice de beauté. Comme expérience personnelle, la pire chambre que nous avions eue était à Rimouski. J’avais réservé par Internet comme d’habitude et j’avais appelé pour mentionner que nous allions avoir un chien. On ne m’avait pas prévenu que nous allions être dans une vieille aile non rénovée qui sentait la cigarette et non une chambre « similaire » à celle que j’avais réservée. En général, on nous donne une chambre sans tapis au rez-de-chaussée. Maintenant, je ne tente pas ma chance et je demande si on va être dans une chambre affreuse !

Une chose à faire chaque fois que vous réservez une chambre qui accepte les animaux, même si vous avez réservé par hotels.com ou leur site Web et coché la case animaux, appelez pour dire que vous allez avoir un chien (ou 2). Évitez la mauvaise surprise que toutes leurs chambres accessibles aux chiens soient complètes. Chaque motel ou hôtel qui nous accepte a des chambres exprès pour animaux.

L’avantage d’être en chambre, c’est que nous avons accès à un frigo. Étant donné que mes chiennes mangent de la nourriture crue, c’est plus que pratique ! Dans l’auto, j’ai une glacière avec des blocs de glace réutilisables. Je les rentre la nuit et les mets dans le petit congélateur de la chambre. J’ai essayé deux techniques pour transporter leur nourriture. La première est similaire à ce que je fais à la maison : leurs galettes et blocs de cru sont dans un gros plat de plastique, mais ça devient rapidement dégueulasse. La viande dégèle un peu et coule, donc ce liquide gèle et dégèle. La deuxième technique est le sous vide. J’ai préparé, avant de partir, chaque petit sac qui contenait leurs suppléments et la viande. À l’heure du repas, j’avais seulement à ouvrir le sac et mettre le contenu dans le bol. Cette technique est moins salissante, mais aussi moins écologique. Je dirais cependant que ça a été l’idéal pour le transport lorsqu’on partait plusieurs jours.

Toutes les chambres que nous avons réservées au Québec n’acceptent pas que les chiens montent sur le lit ou dans les draps. J’ai même eu un motel à Percé où le monsieur en faisait une fixation tellement intense que même si Odyle et Lilo dormaient sur leur coussin au sol, j’ai moi-même dormi dans mon sleeping bag. On ne sait jamais, mais on a toujours des poils sur nous. Il m’est arrivé à quelques occasions que les frais supplémentaires pour chien aient été chargés en double parce que j’avais deux chiens. Et pourtant, ce n’est pas plus de nettoyage parce qu’il y a deux chiens, mais bon…

Au Nouveau-Brunswick, sur notre trajet pour les Îles de la Madeleine, aucun des deux motels ne nous avait avertis pour les lits. Ils avaient l’air moins obsédés par les poils d’animaux. Quand même, je n’ai pas fait exprès de tout salir. J’avais apporté une grande couverture que je mettais par-dessus mon lit. Lilo a bien apprécié, puisqu’à la maison nos animaux ont accès au lit. C’est difficile pour eux de comprendre pourquoi là ils n’y ont pas le droit.

Camping

Les campings sont bien moins dispendieux que les motels et ils sont souvent plus proches de la nature et plus accessibles selon les régions (en Gaspésie il n’y en a pas beaucoup, dans le Bas-Saint-Laurent, il n’y en a pas beaucoup fait pour des tentes). Ça prend plus de bagages que lorsque l’on va au motel, mais on a plus la paix.

J’aime faire du camping, mais ça dépend où. Je dirais qu’il y a des conditions météorologiques ou l’emplacement qui ont fait que j’ai aimé ou pas aimé certaines de mes expériences. Je suis allée dans des campings très achalandés faits pour des roulottes avec plein de services et je suis allée dans les Zecs faire du camping sauvage sans service où l’on ne croise personne. C’est intéressant de faire les deux extrêmes.

Camping public avec roulottes et full services

C’est plus bruyant : il y a des heures de couvre-feu à respecter et parfois des heures où vous n’avez plus le droit de sortir du camping (la nuit). L’avantage, c’est que vous avez souvent tous les services comme l’électricité, l’eau, un accès aux douches et aux toilettes. Il y a généralement un secteur pour les tentes qui est un peu plus éloigné du secteur des roulottes. En été, lorsqu’il fait chaud, beaucoup de motorisés et de roulottes ont des airs climatisés et on entend les moteurs. Ce sont aussi des campings où il y a plus de chance d’avoir beaucoup d’autres chiens. D’ailleurs, tous les campings exigent que les chiens soient attachés. Là, c’est un bon endroit pour avoir une longe. Si vous avez un chien réactif ou vocal, vous risquez de l’entendre plus souvent. J’ai fait ce genre de camping un peu partout au Québec. Certains sont super bien aménagés pour les tentes avec un boisé entre chaque terrain, de grands terrains ou même reculé suffisamment des roulottes qu’on a l’impression d’être en pleine forêt. Sur la majorité des sites Web de campings, il y a un plan du site où vous pouvez voir les zones.

Dans les campings publics favoris, il y a le camping Tadoussac, juste en haut du village. Cependant, ils ont changé le fonctionnement de leur réservation et les terrains sont seulement assignés le jour même du séjour. Alors, il n’y a pas moyen de dire qu’on veut un coin tranquille. Si vous voulez choisir votre terrain, je conseille le camping du Domaine des Dunes de Tadoussac : il est très tranquille et boisé, proche du village et des Dunes.

Camping sauvage

La nature partout, avoir la sainte paix. Vos chiens peuvent gambader partout, vous choisissez votre spot. C’est ce que je préfère du camping sauvage. Petit hic, il n’y a pas de toilettes, il ne faut donc pas être timide quand c’est le temps de faire les petits besoins. Aussi, vous feriez mieux d’avoir une bonne grosse glacière avec suffisamment de glace si vos chiens mangent de la nourriture crue ! Ça prend encore plus de bagages qu’un camping public, vous devez apporter des cruches d’eau, un brûleur ou un réchaud, bref tout le nécessaire pour la bouffe à moins de manger seulement des choses froides. C’est une belle expérience lorsqu’on est bien préparé.

En camping sauvage, il faut que l’endroit soit aussi propre qu’à votre arrivée, sinon plus ! Comme si personne n’était passé par là. Tout ce qui est de nourriture et la glacière doivent rester dans l’auto au risque d’attirer des ratons laveurs et des ours.

Une des Zecs que j’ai préférées pour ce type de camping c’est celle de Buteux-Bas-Saguenay. On avait un terrain collé sur un lac, les pieds dans le sable. Le soir de notre arrivée, on a fait des photos des étoiles. Il n’y avait aucune pollution lumineuse. Au matin, on s’est baignés dans le lac qui était tout calme. C’était tellement silencieux, on entendait parfois des huards. Le chant des huards le matin est ce que j’ai préféré entendre dans toutes les Zecs qu’on a faites au cours de cet été-là. Un peu plus tard, on est partis faire une randonnée de Kayak avec Odyle, c’était drôle parce qu’elle ne savait pas dans quel Kayak elle voulait le plus être. Ça nous a permis de découvrir de toutes petites plages accessibles seulement par l’eau. À notre retour au campement, il y avait cependant plusieurs bateaux à moteur accosté, on ne savait pas que c’était une plage populaire pour la baignade en après-midi. Vers 17 h tout le monde est parti et tout était de retour au calme.

Qu’est-ce que je fais de mon chien lorsque j’ai des commissions à faire ?

Généralement je ne suis pas seule, mon conjoint est avec moi ou mon ami, alors un de nous 2 va entrer faire la commission (aller à l’épicerie par exemple) Si c’est le printemps ou bien l’automne et que la température dehors n’est ni trop froid ni trop chaude je laisse les chiens dans l’auto avec une fenêtre baissé ou le toit-ouvrant ouvert.

 

Et pour les restaurants  ?

Si nous sommes en été, j’essaie de trouver un resto qui accepte les chiens sur la terrasse. Par temps plus frais je leur mets un chandail (mes chiens sont à poil court et ont facilement froid si on ne bouge pas) ou bien j’apporte une couverture que je dépose par terre. Sinon je les laisse dans l’auto le temps du repas s’ il ne fait ni trop chaud dehors, ni trop froid bien sûr. Mes chiens sont bien dans notre auto, ils ont couverture et coussin et puis c’est leur odeur à eux, bien souvent c’est moins stressant pour eux de rester dans l’auto que de subir le stress d’inconnus qui passe proche, veulent les caresser et les fixes du regard.  

 

Les activitées 

Partout où je vais, que ce soit un parc Sépaq, un parc public ou une plage, je vérifie que les chiens sont admis. Soit par internet ou bien les pancartes autour. 

Sepaq accepte que les chiens viennent en randonnée depuis quelques années maintenant, mais pas partout. Il faut vérifier sur le site web du parc que vous voulez visiter, généralement il y a quelques sentiers où ils sont admis. ( c’est surtout par protection de la faune que les chiens ne sont pas admis dans tous les sentiers.) De plus, votre chien doit obligatoirement être en laisse et vous devez ramasser ses besoins.

La plupart des plages au Québec acceptent les chiens, même en haute saison. Par contre il arrive parfois qu’ils ne soient pas admis, si c’est le cas ça va être écrit sur leur site web ou affiché sur place. 

 

Les promenades en public

Ne vous empêchez pas de visiter une nouvelle ville ou un quartier plus achalandé parce que vous avez un ou des chiens. Bien au contraire, profitez-en pour explorer. Avoir un animal avec nous, nous force à visiter différemment les endroits publics. On ne fait pas de lèche vitrine, mais plutôt découvrir à pieds.

 

Même si j’ai un chien réactif (Odyle) je ne me suis rarement empêcher de faire des sorties en public. Je vais couramment me balader dans le Vieux-Québec. Dans le cas de Odyle j’ai une bande jaune que je peut installer sur la laisse qui indique ‘’BESOIN D’ESPACE’’ (un produit de Beli Concept) ça évite les gens insistant pour flatter la petite Boston Terrier tout mignonne, bien que certain m’arrête pour me demander pour elle a ça.  Bref, je traîne toujours avec moi cette bande jaune au cas où on aille se balader sur des rues plus achalandé. 

Avec Lilo, c’est une autre histoire, elle attire les gens comme un aimant. L’affaire c’est que je ne veux pas m’arrêter constamment parler des Dalmatiens ou bien laisser Lilo se faire caresser par des inconnus. Ça peut paraître brusque mais souvent je vais ignorer les gens et éviter leur mains baladeuse qui s’étire vers Lilo. Je trouve ça très impoli les gens qui caressent mon chien sans me le demander, de plus je ne veux pas que Lilo soit toujours porté à tirer pour avoir des caresses. Même principe avec les autres chiens que l’on croise, je ne laisse pas Lilo aller les voir pour faire connaissances. Ça fait partie de son éducation et de sa socialisation, être capable de voir un chien passer sans réagir.
Bref il est possible d’être civilisé et d’avoir un chien tout aussi calme et heureux d’être en public. 


Un week-end à Tadoussac avec mon chien.

2022 – Je constate que vous êtes plusieurs à regarder mon article été après été. Pour lire la mise à jour 2022 clic ici

Tadoussac avec les chiens

Je me suis dit que je ne suis certainement pas la seule à vouloir faire un week-end de vacances et emporter mon chien. Alors voilà j’ai décider de vous parler de ce que nous avons fait pendant ce week-end à Tadoussac.

Mon but c’était que Odyle ne soit pas obligé de rester dans l’auto, donc tout est prévu en conséquent de ça !

Québec – Tadoussac c’est environ 2h30 à 3h de route, donc on a prévu un arrêt à Malbaie pour souper et permettre à Odyle de se dégourdir les pattes. Avant de partir j’avais préparer une salade de nouille ainsi que quelques collation et notre déjeuner du lendemain.

Nous dormions dans une tente au Camping Tadoussac, ça fait plusieurs années qu’on va à celui la et c’est toujours très bien.

Voici des petites activité qu’on a fait
– promenade sur la plage dans la baie de Tadoussac
– petite randonné dans la parc à coté du centre d’interprétation des mammifère marin ( il a pas vraiment de nom )
– Poireauté un bout sur les rochers qui longe l’Anse à Cale sèche pour regarder le traversier et les voilier passer.
– prendre un souper coquet aux Dunes de sables
– marcher sur la plage le long des dunes de sable pour ramasser des coquillages
– faire un bon feu avec la vue sur le fleuve
– faire une randonnée au parc de la Baie-des-Rochers
– regarder le coucher du soleil à Pointe-Noir (du coter Charlevoix)

C’est sur que s’il ne fait pas beaux eh bien ça tombe à l’eau pour toutes les activité d’extérieur…

Voici quelques photos de notre week-end à Tadoussac avec Odyle

Odyle a eu bien du plaisir lors de ses vacances. Elle a dormi tout le long sur la route du retour à la maison.


Notre Road trip de l'ouest américain

L’ouest américain

Des étendues de roches rouges à perte de vue, des déserts interminables, des canyons tellement profonds qu’ils nous étourdissent d’un coup d’œil, des paysages de rêves et de films qui nous donnent des frissons, des émotions indescriptibles, voici ce qu’est l’ouest Américain. On reste sans mot devant certaines scènes, tellement leur taille est gigantesque. La nature nous offre un spectacle d’une beauté exceptionnelle : souvent difficile de croire que tout ceci est réel.

Dans cet immense territoire, vous trouverez plusieurs parcs naturels, tous différents mais tellement liées  à la fois. Chacun d’eux a une histoire géologique différente qui vous fera traverser des milliards d’années. De quoi vous donner le vertige !

Certain parc possèdent des paysages que l’on reconnaît grâce aux films de John Ford et de Sergio Leone, tel que l’emblématique Monument Valley qui a été utilisée comme décor. Encore aujourd’hui, plusieurs Amérindiens Navajo vivent de leur tradition au sein même de ce parc. Pour certains, le tourisme représente la majeure partie des activités, tandis que d’autres continuent l’élevage des bovins. J’ai été très surprise de constater que leurs animaux ne sont pas dans des pâturages clôturés, mais sont libre de se déplacer où bon leur semble, sauf, bien sûr, sur les routes ! Je me demande encore ce que mangent ces bêtes, l’herbe ne poussant pas à profusion dans cette région désertique.  La nuit tombée, les gigantesques rochers du parc prennent l’aspect d’ombres inquiétantes qui se découpent sur le ciel densément étoilés.

Canyonland, une autre curiosité géologique, est un univers possédant une magie bien à lui, pouvant ressembler au Grand Canyon, mais tout de même plus étroit et moins profond, sans perdre de majesté et d’éclat. Ses falaises abruptes ainsi que ses roches d’un rouge si saturé nous éblouissent. La route menant aux différents points de vue serpente le long du sommet des canyons et nous offre des panoramas à couper le souffle. Certaines, non-pavées, cascadent le long des falaises jusqu’au fond des gouffres, de quoi effrayer les automobilistes, qui devraient d’ailleurs s’abstenir d’y conduire étant donné l’étroitesse des chemins! Assurément le paradis des vététistes ces petites allées de terre font penser à des pistes de rallye. Lorsque l’heure du coucher du soleil approche, il est étonnant de constater à quel point aucun son n’est perceptible. La tranquillité de la nature nous enveloppe de façon oppressante, nous laissant entendre le bourdonnement de nos propres oreilles. Les citadins croiront rêver tellement ces sensations externe leur sont étrangères.

Le Grand Canyon, de son coté, immensément large (30 km) et profond (1600 mètres) nous donne des difficultés à assimiler ses volumes et ses espaces. Il est si abyssal que la différence de température entre son fond et son sommet peut parfois atteindre 30 degrés. La faune y est donc très diversifiée, abritant principalement des mammifères en hauteur et des reptiles près du fleuve Colorado qui déploie ses méandres au fond du canyon. Pour le découvrir pleinement, il nous aura fallu descendre quelques centaines de mètres par un des sentiers très bien aménagés que les randonneurs peuvent parcourir en tout ou en partie selon leur endurance. Il faut prévoir une expédition aller-retour de deux jours pour atteindre le fleuve. À plusieurs endroits dans le parc, des affiches nous informent sur ces sentiers et leur difficulté. À noter que pour camper au Grand Canyon, un permis spécial est requis. Pour les moins aventureux et les touristes pressés, un vol en hélicoptère comblera vos attentes et vos yeux.

À Arches Park, mieux vaut  s’armer de bonnes chaussures, car certaines randonnées nécessitent une marche de quelques kilomètres pour atteindre l’arche tant convoitée. Delicate Arch, un des emblèmes de l’Utah, vaut définitivement l’excursion. Lorsque l’on voit l’arche, si énorme, si près de tomber de cette falaise, bref, si spectaculaire, nous comprenons pourquoi les gens se fatiguent à s’y rendre. Le parc, contenant plus de 2000 arches naturelles en pierres vous donneras amplement le choix des visites Nous avons particulièrement apprécié Double Arch ainsi que Park Avenue, un impressionnant passage ceinturé par d’abruptes tours rocheuses.

Décidemment, l’ouest Américains, cette grande aventure classique, vaut franchement la peine d’être vécue. Ses paysages, ses odeurs (oui, malgré le fait que nous soyons dans le désert, il y en a beaucoup) et les impressions qu’elle nous laisse sont autant de bonnes raisons de prendre ne serait-ce qu’une semaine de vacances pour partir à la découverte de ces étendues sauvages qui semblent tout droit sorties d’une époque lointaine. Un véritable coup de cœur!

Hágoónee’  (Au revoir, en Navajo)